En effet, comme coordonnateur des mesures d’urgence du réseau de la santé et des services sociaux de la Montérégie, j’ai eu à participer directement à l’intervention organisée par le gouvernement à l’occasion de l’affaire du plomb à Saint-Jean-sur-Richelieu, de l’incendie des pneus de Saint-Amable, de la crise de Châteauguay-Kahnawake, de la vaccination de masse contre le méningocoque et de bien d [...] Avant de me pencher sur les cas que je vous présenterai dans les prochains chapitres, voyons ensemble les principes et les règles de l’art de l’intervention en présence d’un sinistre, tant sur le terrain, dans les postes de commandement que dans les centres de coordination et de services aux sinistrés. [...] Les experts en environnement prenaient des mesures dans le panache de fumée et transmettaient les résultats au centre de coordination pour analyse par les experts de la santé, dans le but d’évaluer la toxicité de la fumée et la nécessité de confiner ou d’évacuer plus de personnes. [...] POURQUOI LA CRISE ? Le 24 août 1989, le ministère de l’Environnement révèle les niveaux très élevés de contamination au plomb, à la fois sur le terrain de la Balmet, près de l’amoncellement de batteries d’où s’écoule un mélange d’acide sulfurique et de plomb, et dans les sols du quartier NDA, secteur de niveau socio-économique faible. [...] Le chef de l’unité de la Santé publique du Haut-Richelieu com- munique avec le chef de la Santé publique du ministère de la Santé, avec la Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Montérégie et convoque des experts du Centre de toxicologie du Québec (CTQ) pour une réunion d’urgence le lendemain.